La prévention des risques

L'environnement d'un établissement de santé est un environnement collectif, ouvert mais protégé :

  • collectif : un établissement de santé reçoit et héberge un ensemble de personnes qui pendant quelques heures, quelques jours vont partager des espaces communs avec d'autres personnes : des patients, des soignants, des visiteurs...
  • ouvert : un établissement de santé communique avec l'extérieur et permet le maintien de la vie sociale par la visite des familles et des proches, mais également de toute personne qui participe à la vie de la structure.

Cette organisation ouverte sur l'extérieur implique la mise en œuvre d'actions qui portent sur l'hygiène et la sécurité. Ces règles concernent les professionnels mais également les personnes reçues : patients et visiteurs.

Les actions de prévention et de suivi

L'information sur les risques constitue une première action de prévention.

Les vigilances

Il s'agit d'un ensemble d'actions portant sur une surveillance attentive et soutenue des activités liées au fonctionnement de l'établissement et à la prise en charge du patient. Elles sont de plusieurs types :

  • l'hémovigilance : c'est l'ensemble des procédures garantissant la sécurité et la traçabilité de l'acte transfusionnel,
  • la pharmacovigilance : c'est la prévention et la surveillance du risque d'effets indésirables résultant de l'utilisation des médicaments,
  • l'infectiovigilance : c'est la prévention et le suivi des infections nosocomiales,
  • la matério-vigilance : c'est la prévention et le suivi des matériels médicaux,
  • l'identito-vigilance : c'est l'ensemble des procédures qui permettent une identification fiable, cohérente et unique des patients à chaque étape de leur prise en charge,
  • la bio-vigilance : c'est la surveillance des incidents et des risques d'incidents relatifs aux éléments et produits du corps humain utilisés à des fins thérapeutiques.

La sécurité des biens et personnes

Les actions portant sur la sécurité incendie, les accidents corporels (chute, bris de dents…) et la prévention des pertes ou vols.

Une organisation dédiée à la prévention

Sous l'impulsion de la direction, la clinique Jouvenet met en œuvre les moyens et les ressources nécessaires pour anticiper les risques et réduire les conséquences des incidents difficilement maîtrisables : infections nosocomiales, effets secondaires des médicaments...

La direction des risques Ramsay Santé coordonne les actions et anime le réseau des Comités de Vigilance et des Risques au sein de chacun de ses établissements.

La gestion des risques est l'un des moteurs de notre démarche d'amélioration continue de la qualité.

Le groupe Ramsay Santé s'est engagé à tisser des liens avec les associations de patients pour la qualité de l'information donnée aux personnes en matière de vigilance et de risques.

 

La lutte contre les infections nosocomiales

Dans le cadre de sa démarche qualité, la clinique Jouvenet accorde une place prépondérante à la prévention des infections nosocomiales. Toutes ces actions préventives sont coordonnées par le Comité de Lutte contre Les Infections Nosocomiales (CLIN) de l'établissement.

 

Qu'est-ce qu'une infection nosocomiale ?

 

"Une infection nosocomiale est une infection contractée dans un établissement de soins. Si l'infection apparaît très tôt, moins de 48 heures après l'admission, on en déduit généralement que l'infection était en incubation au moment de l'admission, et qu'elle n'a vraisemblablement pas pu être contractée dans l'établissement de soins. L'infection n'est alors pas considérée comme nosocomiale. A l'inverse, une infection qui se révèle après la sortie de l'établissement de soins peut très bien être nosocomiale. On considère que toute infection du site opératoire qui se révèle dans les 30 jours suivant une intervention chirurgicale est à priori nosocomiale, sauf démonstration du contraire. Ce délai est porté à un an pour les infections survenant en cas de mise en place de matériel prothétique (prothèse articulaire, matériel métallique de fixation ou de suture)".

 

L'organisation de la lutte contre les infections nosocomiales

 

La lutte contre les infections nosocomiales s'articule à différents niveaux :

  • local : travail en commun du comité de lutte contre les infections nosocomiales (CLIN), de l'infirmière hygiéniste et de l'équipe opérationnelle d'hygiène,
  • régional : cinq Centres inter-régionaux de Coordination de la Lutte contre les Infections Nosocomiales (C-CLIN),
  • national : constitution du Comité Technique national des Infections Nosocomiales (CTIN) et de la Cellule Infections Nosocomiales (CIN).

 

Le tableau de bord de la lutte contre les infections nosocomiales

Le ministère de la Santé a élaboré un plan de lutte contre les infections nosocomiales. Ce plan repose sur un tableau de bord des infections reposant sur cinq indicateurs :

  • le score ICALIN 2 (calculé par l'Agence Régionale de Santé (ARS) à partir d'un document de synthèse des activités du CLIN de l'année précédente) ,
  • le taux de consommation de Solutions Hydro-Alcooliques (ICSHA 2) pour 1 000 jours d'hospitalisation,
  • le taux de staphylocoque aureus résistant à la Méticilline pour 1 000 jours d'hospitalisation,
  • l'indice composite de surveillance des antibiotiques,
  • le taux d'infections du site opératoire pour une intervention cible.

Le score ICALIN est un indicateur qui reflète les moyens mis à disposition par les établissements pour lutter contre les infections mais il ne prédit pas les résultats obtenus. C'est l'ensemble des indicateurs définis par le Ministère de la Santé qui reflète la situation de l'établissement.

(scores ICALIN 2: 73%; ICSHA 2: 74%; ICA-LISO: 89%, ICATB 2: 78% et ICA-BMR: 100%)

La stratégie de prévention du CLIN

Le CLIN coordonne la lutte contre les infections nosocomiales dans le cadre de la gestion des risques. Il définit la politique de lutte contre les infections nosocomiales et sa mise en application par l’EOH (équipe opérationnelle d'hygiène hospitalière) et l’ensemble des professionnels de l'établissement.

Très complet, le programme préventif contre les infections nosocomiales comprend aussi bien la formation du personnel hospitalier au respect des bonnes pratiques que des mesures de surveillance régulières afin de détecter et éliminer dans les meilleurs délais le moindre écart. Les bonnes pratiques sont protocolisées et communiqués dans tous les services de la clinique sous forme de documents informatisés. Enfin, la mise en place et le respect des mesures d'hygiène tiennent bien sûr une place centrale dans les activités du comité. Ce dernier veille ainsi notamment sur :

  • la salubrité de l'environnement et des locaux de la clinique,
  • la salubrité des installations chirurgicales et médicales,
  • la désinfection et la stérilisation des instruments chirurgicaux et des instruments de diagnostic,
  • l'hygiène des mains et l'hygiène vestimentaire du personnel soignant.

 

La lutte contre la douleur

Soulager c'est :

  • prévoir : savoir ce qui fait mal, pendant combien de temps, à quel moment et comment le prévenir,
  • évaluer : la douleur évolue dans le temps et elle n'est pas identique pour tout le monde, dans les mêmes circonstances,
  • écouter et adapter le traitement à votre cas.

La participation des patients est essentielle. Les équipes sont là pour écouter, soutenir et soulager.

L'organisation de la lutte contre la douleur au sein de la clinique

La lutte contre la douleur est une des priorités de la clinique Jouvenet. L'ensemble du personnel et des praticiens cherchent continuellement à se perfectionner, tant sur la prise en charge technique (nouvelle molécule, nouvelle technique d'analgésie) que sur la prise en charge morale de la douleur des patients.

Cette prise en charge est coordonnée par les membres du Comité de Lutte contre la Douleur (CLUD). Ce comité est particulièrement attentif aux actions de progrès qui ont été décidées et évoluent leur efficacité sur la douleur de nos patients (prévention, protocole de prise en charge, techniques innovantes, et formations).

Les équipes médicales et soignantes ont la réelle volonté d'apporter leur soutien aux patients. Pour cela, elles les informent sur leur prise en charge afin qu'ils puissent participer activement à la maîtrise de leur douleur (pompe à analgésie, traitement oral).

N'hésitez pas à consulter le livret Douleur.

 

La Commission des Usagers (CDU)

La CDU se substitue à la La Commission de Relation avec les Usagers et de la Qualité de la Prise en Charge (CRUQ) et gère les dossiers qui ne font pas l'objet d'une saisine du tribunal, de la Commission Régionale de Conciliation et d'Indemnisation (CRCI) ou d'un recours amiable.

 

Cette commission est chargée de :

  • veiller au respect du droit des usagers et faciliter leurs démarches,
  • examiner les plaintes et réclamations ne présentant pas le caractère d'un recours gracieux ou juridictionnel,
  • contribuer à l'amélioration de la politique d'accueil et de prise en charge des personnes malades et de leurs proches.

Elle est composée de médiateurs médecins, de médiateurs non médecins et de représentants des usagers.

Toute plainte ou réclamation est à adresser au représentant légal de l'établissement : Mme Louisa Deparis. Cette dernière y répondra dans les meilleurs délais et pourra procéder à la saisine d'un médiateur.